Octobre

Octobre représente une période de réflexion…. et pour l’axé, de purification.
Les Eaux d’Oxalá embrassent tout le mois d’octobre, nous avertissant sur la nécessité de zèle, de soins envers la spiritualité et l’exercice raisonné du libre arbitre.

Nous allons raconter un des mythes qui explique ce thème à la perfection :
« Oxalufâ, roi d’ifan, décida de rendre visite à Xangô, roi d’Oyo, son ami. Avant de partir en voyage, Oxalufâ consulta son babalao, qui l’avertit que le voyage ne devrait pas être réalisé, puisque son résultat serait catastrophique. Cependant, comme Oxalufâ était obstiné, il maintint son projet, demandant quelles offrandes il pourrait faire pour améliorer son sort. Le résultat du jeu divinatoire fut que le voyage serait douloureux, qu’il luit faudrait subir de nombreux malheurs et que, s’il ne voulait pas perdre sa vie, il ne devrait jamais refuser les services qui, par hasard lui seraient demandés, ni réclamer des conséquences qui en résulteraient. Il devrait, en outre, emporter avec lui trois habits blancs de rechange, et du savon.

Oxalufâ se mit donc en chemin et, étant d’un âge avancé, allait lentement, appuyé sur sa canne en étain… Il rencontra exú assis au bord du chemin à côté d’un tonneau d’huile de palme. Exú demanda, après un échange de salutations, qu’il l’aide à mettre le tonneau sur la tête. Exú renversa malicieusement l’huile de palme sur Oxalufâ et se mit à se moquer de lui : celui-ci se tut, suivant les instructions du jeu divinatoire : il se lava dans un ruisseau proche, laissant les vêtements usés comme offrande, et en revêtit des propres. Il suivit son chemin avec difficulté et fut encore victime de deux fourberies de exú, qui l’obligèrent à se laver et revêtir ses derniers habits blancs. Sans perdre sa patience, il arriva finalement au royaume de Oyó, où il trouva un cheval qui s’était échappé du royaume de Xangô. À l’instant même où Oxalufâ essayait d’alimenter l’animal avec des épis de maïs pour l’apprivoiser et le porter à son maître Xangô, il fut abordé par les gardes du roi qui le firent prisonnier comme s’il était un voleur et le jetèrent dans la prison du château.
Sept années de malheur s’abbattirent alors sur le royaume de Xangô: sécheresse, épidémies, les femmes furent stériles.

Xangô ayant consulté un babalao, il sût que ce malheur avait pour cause la prison injuste d’un vieillard. Après maintes recherches et interrogatoires, Oxalá fut mené devant Xangô qui, désespéré par ce qui lui arrivait, demanda pardon, et donna ordre à ses sujets pour qu’ils aillent, tous vêtus de blanc et gardant le silence en signe de respect, chercher de l’eau par trois fois afin de laver Oxalufâ. Ensuite, celui-ci retourna à Ifan, passant par Ejigbo, pour rendre visite à son fils Oxaguia qui, ravi de revoir son père, organisa un grand festin avec distribution de nourriture aux participants”.

White Food

Cela nous montre que, même conseillé par l’oracle, Oxalá employa son libre arbitre et souffrit beaucoup, comme il en avait été informé d’ailleurs… cependant, comme nous savons que les vertus surmontent toujours les défauts, il y eut purification pour tous.

Les dessins spirituels, les odus qui nous avertissent, nous alertent…. il nous faut savoir les respecter et comprendre la signification de ces écrits, pour qu’ensuite nous ne réclamions point de n’avoir pas de chance, de n’être plus protégés. Connaître la limite de nos impulsions, apprendre à respecter les avertissements et, surtout, savoir réparer les erreurs et pardonner, font partie de notre apprentissage sur terre.
Les eaux d’Oxalá nous font réfléchir sur tout cela, limitent notre ambition, l’entêtement, l’égoïsme, l’intransigeance et, en contrepartie, exaltent la patience, le respect, la foi, le pardon, et la juste évaluation de notre dimension face à l’univers et à Dieu.

Oxalá

Oxaguian

Xeu eu Baba, epa Orixala.

Demeure cet héritage de s’habiller en blanc tous les vendredis pour les initiés au candomblé, en respect à cette purification de l’être humain, de ses actes négatifs en relation à lui même et aux autres, résultant toujours en victoire de la LUMIÈRE sur l’ombre… au moment où nous pouvons distinguer nos erreurs et les réparer… et pardonner…
Axe Ire o

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